La rencontre et les relations humaines au sein de la grande famille de Dieu
Introduction
Même si la construction de relations sociales est une question assez complexe, nous, en tant qu’êtres humains, sommes capables de faire des choix conscients sur les formes de résultats et d’identité que nous souhaitons adopter dans des situations données et de tirer des ressources de plusieurs mondes sociaux pour en construire de nouveaux (Peter L. Berger, 1991). Par conséquent, pour que cela se produise, il y a des histoires qui doivent être racontées. C’est pourquoi, les chercheurs en sciences sociales ont développé des méthodes qui peuvent permettre aux êtres humains de raconter leurs histoires les uns aux autres. Cet article à vise à présenter le rôle de la rencontre en tant qu’approche de narration dans l’établissement de relations au niveau des églises protestantes.
La rencontre comme methode: histoire et definition
La technique de rencontre tombe dans le modèle LUUUUTT lequel a été développé par Beth Fisher-Yoshida et SIETAR Berlin. Selon eux, il existe différents types de narration : des histoires racontées, des histoires inédites, des histoires inconnues, des histoires indicibles, des histoires vécues, des histoires inédites (Berlin, 2011). Dans la poursuite de la vie chrétienne, les gens sont appelés à construire de nouveaux mondes sociaux en se libérant de toutes les formes d’oppression y compris le poids de leurs passés pour former ce qu’ils appellent la nouvelle créature. Lorsque cela se produit, ils commencent à construire de nouveaux récits en utilisant la rencontre comme méthode.
Avant de faire quoi que ce soit, il important d’attribuer une définition au concept « rencontre ». Merriam Webster la définit ainsi : « tomber sur ou expérimenter de manière particulièrement inattendue ». Il faut souligner le caractère imprévisible que revêt l’individu qui s’implique dans cette démarche. En fait, le comportement humain est affecté à la fois par l’héritage génétique et par l’expérience. La façon dont les gens se développent est façonnée par l’expérience sociale et les circonstances dans le contexte de leur potentiel génétique hérité (Reiss, Leve et Neiderhiser, 2013). La rencontre permet à l’individu d’expérimenter le social dans tout ce qu’il y a d’interactions. C’est une approche très dynamique dans la mesure il faut au moins la présence de deux personnes pour qu’elle soit rendue possible.
La rencontre est possible particulièment lors des rassemblements. C’est pourquoi, la vie de l’église est souvent organisée autour de différents groupes lesquels permettent aux membres de créer des liens entre eux. Ils forment ce qu’on peut appeler un groupe de rencontre qui est généralement non structuré mais qui cherche à développer la capacité de l’individu à exprimer des sentiments longtemps demeurés confidentiels mais qui n’ont pour effet que l’affaiblissement de son détenteur et à nouer des liens affectifs par l’échange entre les individus. En d’autres termes, une rencontre est un événement narratif. Comment procèdent-ils pour qu’elle ait lieu ?
Comment organiser une rencontre pour avoir les résultats escomptés?
Dans le processus d’organisation d’une rencontre, une personne doit choisir un endroit où tous les participants sont à l’aise. Au début, ils partagent leurs réflexions sur la façon dont les gens peuvent s’effondrer en raison de leur nature humaine et commencent à souligner à quel point cela peut être nocif pour eux-mêmes chez les autres. En outre, ils mettent l’accent sur le but de Dieu pour l’humanité et sur l’importance de se réconcilier avec lui, avec soi-même et avec les autres et Dieu. Lorsque les périmètres de de sécurité sont établis, les gens commencent à être libérés de la douleur qu’ils endurent ou ont endurée.
Ensuite, les participants à la rencontre commencent à partager avec une ou plusieurs personnes qui l’aident à faire le deuil du passé et commencent à prier ensemble. Plus tard, ils peuvent écrire sur une feuille de papier toutes les situations qu’ils ont vécues et les brûler ou les enterrer au sol pour dire que c’est fini. À la fin, les participants se sentent toujours soulagés du poids de la douleur à laquelle ils étaient confrontés à cause de toutes les histoires : racontées, non racontées, inconnues, indicibles, vécues, non entendues et non racontées de leur qui les empêchaient d’atteindre leur plein potentiel à tous les points de vue.
Conclusion
La vie de l’église a toujours été et est le produit d’interactions multiples. Nous devons générer une nouvelle théorie subsidiaire du comportement humain exposant les distorsions systématiques du processus interactionnel (Young, 1990). En permettant aux gens de l’église de vivre leurs histoires, peu importe le type, on leur offre la possibilité d’être libérés de la douleur et de se libérer de toutes sortes de situations qui peuvent empêcher de vivre une bonne vie chrétienne.
Comme nous l’avons vu ci-dessus, la rencontre est la seule méthode qui crée des espaces pour que tous les types de narration prennent vie. Cette méthode peut être utilisée par d’autres groupes, communautés ou même des familles qui ont vécu des conflits ou des traumatismes dans le passé. Tout compte fait, si elle est bien exploitée, la rencontre offrira une avenue de possibilité pour une croissance plus qualitative des groupes sociaux organisées notamment ceux des églises protestantes.
Bibliographie
Berlin, B. F.-Y. (2011). The LUUUUTT Model .
Peter L. Berger, T. L. (1991). The social Construction of Reality: A Treatise in the Sociology. London, England: Penguin Books. Retrieved July 20, 2018, from http://digitalarchives.fitchburgstate.edu/cdm/landingpage/collection/p15892coll12
Reiss, D., Leve, L. D., & Neiderhiser, J. M. (2013). How genes and the social environment moderate each other. Retrieved July 20, 2018
Young, T. R. (1990). The Drama of Social Life: Essays in Post-Modern Social Psychology. New Brunswick: Transaction Publishers. Retrieved July 20, 2018, from https://books.google.ht/books
Webographie:
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